Ce qui secret 24 mai 2012

Documents - Soirée Ce qui secret - 24 mai 2012 à Nantes [8] - Ce qui secret 24 mai 2012
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

À l'invitation de la Maison de la poésie de Nantes et du Pannonica --- Avec Heddy Boubaker, Bruno Fern, Geneviève Foccroulle, Pauline Gélédan, Marta Jonville, Marc Perrin, Gwenaëlle Rébillard, Jean-Marc Savic --- Soirée Ce qui secret --- Nantes, le 24 mai 2012, au Pannonica --- Documents --- Photographies Arnaud Monfort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Documents - Soirée Ce qui secret - 24 mai 2012 à Nantes [10] - Ce qui secret 24 mai 2012
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

À l'invitation de la Maison de la poésie de Nantes et du Pannonica --- Avec Heddy Boubaker, Bruno Fern, Geneviève Foccroulle, Pauline Gélédan, Marta Jonville, Marc Perrin, Gwenaëlle Rébillard, Jean-Marc Savic --- Soirée Ce qui secret --- Nantes, le 24 mai 2012, au Pannonica --- Documents --- Photographies Arnaud Monfort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Documents - Soirée Ce qui secret - 24 mai 2012 à Nantes [9] - Ce qui secret 24 mai 2012
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

À l'invitation de la Maison de la poésie de Nantes et du Pannonica --- Avec Heddy Boubaker, Bruno Fern, Geneviève Foccroulle, Pauline Gélédan, Marta Jonville, Marc Perrin, Gwenaëlle Rébillard, Jean-Marc Savic --- Soirée Ce qui secret --- Nantes, le 24 mai 2012, au Pannonica --- Documents --- Photographies Arnaud Monfort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Documents - Soirée Ce qui secret - 24 mai 2012 à Nantes [7] - Ce qui secret 24 mai 2012
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

À l'invitation de la Maison de la poésie de Nantes et du Pannonica --- Avec Heddy Boubaker, Bruno Fern, Geneviève Foccroulle, Pauline Gélédan, Marta Jonville, Marc Perrin, Gwenaëlle Rébillard, Jean-Marc Savic --- Soirée Ce qui secret --- Nantes, le 24 mai 2012, au Pannonica --- Documents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

 

 

 

 

 

Jusque-là, elles ont su prouver le contraire - Ce qui secret 24 mai 2012, Marie de Quatrebarbes
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

 

 

Réduction-dissolution, lorsque formation et triage s’éprennent, constituent au fil de la cuillère de longs filaments.

De cela qui se perd, et dont il convient ici de taire le nom. Le premier pose un regard scrupuleux aux bordures, y attrape de plurielles ressemblances, des rivages ou rivaux signalent un point d’entrée, une façon de main-prendre quelque chose, substantiellement digressif et surgi de nulle part. Je ne saurais le dire s’il fallait l’inventer, ou serait-ce donner un indice palpable. Serait celui où commence et finit le triage, interrompt les secondes agrégées selon toute évidence au hasard d’un pluriel féminin.

Nous serions devant lui les différents assemblages - pluriels et féminins - qui se présentent à la tierce personne.

Seraient celui qui présume d’un nouveau lieu, invitation à entrer en feu de pagaille ou tison s’embrasant. Et pourtant. A forcer réduction-collision, le regard accoutumé adresse une ligne tendue dont nous sommes les seules destinataires. Et depuis ce jour-là, au prétexte qu’il faille avancer sans baisser la garde, du pluriel au second féminin, celui qui draine et convie, s’accoutume au poignard qui coupe dans la chair de vaines espérances. Comme le "e" ajouté en fin de mots dirige son faisceau vers un point de pleine envergure, subsidiairement là où il convient de poser la main, se forge presque aussitôt un non-advenu.

Vers ce elles auquel nous appartenons et que nous parcourons en tous sens, dans la plaine plurivoque et selon toute vraisemblance, à mesure qu’elles avancent, entonnent ou entament leur chant.

Au garçon qui se prête au jeu des contrastes, accepte des surfaces qu’elles se gorgent de boue claire et s’écartent inlassablement. Les journées se recueillent au fil du couteau, offrent un point de vue à l’ensemble. A l’unisson d’un cœur dont on dit qu’elles sont sœurs tout autant, jeunes filles qui battez la campagne, comprenez-moi bien. Vous n’êtes plus l’ombre de vos fleurs, prononcez des mots qui chahutent, un rien de mémoire qui vous porte plus haut que sillage. Virginale comme vous êtes, le temps vous gratte le dos, impose à votre échine une courbe nouvelle. Assaillies par l’urgence, comme elle glisse sur vos joues ensalées, un lieu saint aux desseins insolubles : débordements et revers s’y confondent.

C’est la loi primordiale mappemonde, dont les bords incurvés nous rappellent au rétrécissement, s’animent comme la joue sous le sang, à l’heure intacte de la réconciliation.

 

 

 

 

 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

 

 

Elle aimait à lui entendre chanter les bardits qui passaient comme la caverne de génération en génération dans cette famille, et auxquels s'ajoutaient parfois des strophes nouvelles, quand un barde nouveau y naissait à travers les âges.

(Louise Michel, La Misère, 1882)


 

 


1 – Mesdames, Messieurs, votre attention, s’il vous plaît :

on signale la disparition de l’auteur.

Elle ne date pas d’hier mais au moins de 1897

élocutoire, comme on disait à l’époque.

Aboli blackboulé disqualifié ou mort.

 

(Va savoir.)

 

 

2 - Une partie de ses lecteurs s’inquiète,

voulant à tout prix séparer le grain de lui vrai

(ou supposé tel),

recherchant sans cesse des anecdotes, des indices :

si quand il était jeune il avait déjà tendance à se tenir en retrait dans les mots, dans un carnet de quel format de quelle couleur acheté où et à quel prix sous quelle latitude, etc.

En fait, le scénario est impurement fictif, comme si l’initiative était laissée aux mots.

 

(Une autre partie s’en fout éperdument.)

 

 

3 – Pourtant, il était là il y a quelques phrases puis d’un coup pfuit, il fait sa référence et puis s’en va.

On se réveille et plus personne à l’horizon à percer seul le mystère reste

entier – et encore faudrait voir.

La plupart des témoignages sont concordants, c’est-à-dire qu’ils se recoupent dans les faits les lignes grandes ou pas.

 

(Dans ces cas-là, mieux vaut lire entre.)

 

 

4 - A-t-il été victime d’un rôdeur textuel

ou s’en est-il allé errant par erreur perdu dans le brouillage

ou bien ne voulant plus figurer comme sujet d’énonciation / d’identification / d’étude pour section littéraire ?

En somme, s’est-il ôté lui-même sabotant son phrasé s’opérant de la poésie avec ou sans anesthésie ayant sauté en dehors du fameux rang ?

 

(L’hypothèse d’une fugue n’est donc pas à écarter à l’heure où nous parlons.)

 

 

5 - A-t-il disparu sur le front et à la barbe de qui est parfaitement reconnaissable sur la photo de 1916 à sa tête
bandée son
œil tou
jours vif ?

 

(Le voici devant vous un homme plein d’absence.)

 

 

6 - De quelle hauteur il est tombé c’est aussi à déterminer.

La reconstitution (de texte) est en cours,

les analyses finiront bien un jour par le coincer entre deux paragraphes.

 

(Du moins si l’on en croit les experts.)

 

 

7 –  À beau lire finit par
s’absenter sans motif
apparent abrégé
par filer dans le vide
loin de tout absolu
en lettres et le nez en
trompette ni tambour c’est
qui qui bafouillant
la bouche bée sa syntaxe
incognito qu’il dit
à s’en crever le nom
bril les yeux sur sa bio
psie à en perdre jusqu’aux
plumes aux os à plus soi
faut dire qu’il y a de ça
rime à rien de frimer
abstenu à distance
passé à la découpe
on dirait qu’c’est fait pour
compter ses abattis
1, 2, 3, 4, 5, 6,
pour cueillir des cerises
plus becquetées que dés
à coudre ou à lancer
toute pensée en émet
dans l’espace c’est connu
en rajoute mot à mot
au passage tout en ju
tant qu’il peut énoncer
signifie produire* la
production décline toute
responsabilité
mais qui finalement l’é
coute la peau et le reste
c’est à voir

 

(à suivre)

 

 

8 – D’ailleurs, aucune piste n’est exclue par les enquêteurs.
En fait, il s’agit peut-être d’une simple oscillation de l’un à l’autre, d’un entre-deux, d’un

battement de paupières à travers les nombreux substituts pronominaux à la place et en lieu (du crime où revenant) qui n’aura eu lieu que lui-même.

 

(Se passe de commentaires.)

 

 

9 – Impersonnel qu’il est qu’il soutient se neutralise mordicus,

ayant cependant laissé des traces ici ou là car l’ayant dans le blanc le baba,

ne pouvant en sortir malgré tous ses efforts pour disparaître de l’être l’étant jusqu’aux oreilles 24 h / 24,

son odeur imprégnée dans la moindre syllabe.

 

(Pas besoin de tests ADN pour se rendre compte de ça.)

 

 

10 - Si vous le retrouvez, veuillez le ramener :

- à la caisse centrale

- à la table des négociations

- au point de vente le plus proche de votre domicile

- à la thématique choisie cette année par les organisateurs

- bref, à la raison et si possible dans l’état, c’est-à-dire dans le texte où vous l’avez pris.

 

(Merci.)

 

 

 

 

 

 

 

*Mallarmé  

 

 

 

 

 

 

 

[Dix parus a été écrit à l'occasion de la soirée Ce qui secret du 24 mai 2012 - Nantes - Maison de la Poésie, Pannonnica]

 

 

 

 

 

 

 

 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

 

(caverne)

d’où nous serions sortis d’affaire donnant un sens
plus pur à la tribu ethniquement sous contrôle
tu parles en astiquant les parois du vocable
en l’exhibant son sans fond à la vue son trou

 

(production)

en trompe l’œil et le bon qu’à ça le
corps tenu comme un vers qu’un rien fasse de l’effet
ici pour de vrai qui vivra l’ouv
rira le dernier saura si c’est conçu

 

(revenant)

de loin donc de tout à traverser le fleuve
où les baignades ne se ressemblent pas
comme deux gouttes le poème doit se lire se retour
ner sur lui-même que le phrasé l’emporte

 

(brouillage)

à couper au couteau la langue la lécher
chaque syllabe un mot peut en cacher un autre
à force de décoder chercher les embrouilles
ça finit par jouer des flûtes ou du sifflet

 

(pensée)

pour les vastes oiseaux *  farcis au plastique toc
sur Midway les paupières fermées contre la pub
l’olivier tordu face au Mur le solo
que lance Charlie Haden de sa cage en plexi

 

(l’écoute)

dans le texte sous toutes les coutures à relu
quer le souffle entre en ligne dans l’expérience
à tendre l’oreille & quoi de pas nommable
hors fréquence pourtant disponible en français

 

(se réveille)

en plein milieu du mot **  eh ça va pas la tête
laisse dormir la majorité si
lencieuse qu’il ne faut secouer ni de larmes ***
ni de quoi que ce soit qui malgré tout arrive

 

(auteur)

à mesure clipsé dans le moteur rugis
sant quand il se prend dans la syntaxe les mu
queuses à qui le pronom renvoie dans les cordes
creux sonnant à force de courir le furet

 

 

 

* Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, (Baudelaire)

** Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c'est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot. (Ossip Mandelstam)

*** Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. (Henri Calet)

 

 

 

[En boucles a été écrit à l'occasion de la soirée Ce qui secret du 24 mai 2012 - Nantes - Maison de la Poésie, Pannonnica]

 

 

 

 

Documents - Soirée Ce qui secret - 24 mai 2012 à Nantes [6] - Ce qui secret 24 mai 2012
 [un écho ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici, et ici]

 

 

 

 

 

 

 

Dix parus


Elle aimait à lui entendre chanter les bardits qui passaient comme la caverne de génération en génération dans cette famille, et auxquels s'ajoutaient parfois des strophes nouvelles, quand un barde nouveau y naissait à travers les âges.

(Louise Michel, La Misère, 1882)


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1 – Mesdames, Messieurs, votre attention, s’il vous plaît :

on signale la disparition de l’auteur.

Elle ne date pas d’hier mais au moins de 1897

élocutoire, comme on disait à l’époque.

Aboli blackboulé disqualifié ou mort.

 

(Va savoir.)

 

 

2 - Une partie de ses lecteurs s’inquiète,

voulant à tout prix séparer le grain de lui vrai

(ou supposé tel),

recherchant sans cesse des anecdotes, des indices :

si quand il était jeune il avait déjà tendance à se tenir en retrait dans les mots, dans un carnet de quel format de quelle couleur acheté où et à quel prix sous quelle latitude, etc.

En fait, le scénario est impurement fictif, comme si l’initiative était laissée aux mots.

 

(Une autre partie s’en fout éperdument.)

 

 

3 – Pourtant, il était là il y a quelques phrases puis d’un coup pfuit, il fait sa référence et puis s’en va.

On se réveille et plus personne à l’horizon à percer seul le mystère reste

entier – et encore faudrait voir.

La plupart des témoignages sont concordants, c’est-à-dire qu’ils se recoupent dans les faits les lignes grandes ou pas.

 

(Dans ces cas-là, mieux vaut lire entre.)

 

 

4 - A-t-il été victime d’un rôdeur textuel

ou s’en est-il allé errant par erreur perdu dans le brouillage

ou bien ne voulant plus figurer comme sujet d’énonciation / d’identification / d’étude pour section littéraire ?

En somme, s’est-il ôté lui-même sabotant son phrasé s’opérant de la poésie avec ou sans anesthésie ayant sauté en dehors du fameux rang ?

 

(L’hypothèse d’une fugue n’est donc pas à écarter à l’heure où nous parlons.)

 

 

5 - A-t-il disparu sur le front et à la barbe de qui est parfaitement reconnaissable sur la photo de 1916 à sa tête
bandée son
œil tou
jours vif ?

 

(Le voici devant vous un homme plein d’absence.)

 

 

6 - De quelle hauteur il est tombé c’est aussi à déterminer.

La reconstitution (de texte) est en cours,

les analyses finiront bien un jour par le coincer entre deux paragraphes.

 

(Du moins si l’on en croit les experts.)

 

 

7 –  À beau lire finit par
s’absenter sans motif
apparent abrégé
par filer dans le vide
loin de tout absolu
en lettres et le nez en
trompette ni tambour c’est
qui qui bafouillant
la bouche bée sa syntaxe
incognito qu’il dit
à s’en crever le nom
bril les yeux sur sa bio
psie à en perdre jusqu’aux
plumes aux os à plus soi
faut dire qu’il y a de ça
rime à rien de frimer
abstenu à distance
passé à la découpe
on dirait qu’c’est fait pour
compter ses abattis
1, 2, 3, 4, 5, 6,
pour cueillir des cerises
plus becquetées que dés
à coudre ou à lancer
toute pensée en émet
dans l’espace c’est connu
en rajoute mot à mot
au passage tout en ju
tant qu’il peut énoncer
signifie produire* la
production décline toute
responsabilité
mais qui finalement l’é
coute la peau et le reste
c’est à voir

 

(à suivre)

 

 

8 – D’ailleurs, aucune piste n’est exclue par les enquêteurs.
En fait, il s’agit peut-être d’une simple oscillation de l’un à l’autre, d’un entre-deux, d’un

battement de paupières à travers les nombreux substituts pronominaux à la place et en lieu (du crime où revenant) qui n’aura eu lieu que lui-même.

 

(Se passe de commentaires.)

 

 

9 – Impersonnel qu’il est qu’il soutient se neutralise mordicus,

ayant cependant laissé des traces ici ou là car l’ayant dans le blanc le baba,

ne pouvant en sortir malgré tous ses efforts pour disparaître de l’être l’étant jusqu’aux oreilles 24 h / 24,

son odeur imprégnée dans la moindre syllabe.

 

(Pas besoin de tests ADN pour se rendre compte de ça.)

 

 

10 - Si vous le retrouvez, veuillez le ramener :

- à la caisse centrale

- à la table des négociations

- au point de vente le plus proche de votre domicile

- à la thématique choisie cette année par les organisateurs

- bref, à la raison et si possible dans l’état, c’est-à-dire dans le texte où vous l’avez pris.

 

(Merci.)

 

 

 

 

 

 

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*Mallarmé
 

 

 

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

 

 

 

mai 2012,

 

 

 

 

 

 

 

 

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mai 2012,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En boucles

 

 

(caverne)

d’où nous serions sortis d’affaire donnant un sens
plus pur à la tribu ethniquement sous contrôle
tu parles en astiquant les parois du vocable
en l’exhibant son sans fond à la vue son trou

 

 

(production)

en trompe l’œil et le bon qu’à ça le
corps tenu comme un vers qu’un rien fasse de l’effet
ici pour de vrai qui vivra l’ouv
rira le dernier saura si c’est conçu

 

 

(revenant)

de loin donc de tout à traverser le fleuve
où les baignades ne se ressemblent pas
comme deux gouttes le poème doit se lire se retour
ner sur lui-même que le phrasé l’emporte

 

 

(brouillage)

à couper au couteau la langue la lécher
chaque syllabe un mot peut en cacher un autre
à force de décoder chercher les embrouilles
ça finit par jouer des flûtes ou du sifflet

 

 

(pensée)

pour les vastes oiseaux *  farcis au plastique toc
sur Midway les paupières fermées contre la pub
l’olivier tordu face au Mur le solo
que lance Charlie Haden de sa cage en plexi

 

 

(l’écoute)

dans le texte sous toutes les coutures à relu
quer le souffle entre en ligne dans l’expérience
à tendre l’oreille & quoi de pas nommable
hors fréquence pourtant disponible en français

 

 

(se réveille)

en plein milieu du mot **  eh ça va pas la tête
laisse dormir la majorité si
lencieuse qu’il ne faut secouer ni de larmes ***
ni de quoi que ce soit qui malgré tout arrive

 

 

(auteur)

à mesure clipsé dans le moteur rugis
sant quand il se prend dans la syntaxe les mu
queuses à qui le pronom renvoie dans les cordes
creux sonnant à force de courir le furet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1er mai 2012,

 

 

 

 

 

2 mai

 

 

 

 

 

2012,

 

 

 

 

 

3 mai 2012, 4 mai

 

 

 

 

 

2012, 5 mai

 

 

 

 

 

2012,

 

 

 

 

 

* Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, (Baudelaire)

 

 

 

 

 

** Ce qui distingue la poésie de la parole machinale, c'est que la poésie justement nous réveille, nous secoue en plein milieu du mot. (Ossip Mandelstam)

 

 

 

 

 

*** Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. (Henri Calet)

 

 

 

 

 

[Soirée Ce qui secret à Nantes le 24 mai 2012, au Pannonica, à l'invitation de la Maison de la poésie de Nantes et du Pannonica. Avec Heddy Boubaker, Bruno Fern, Geneviève Foccroulle, Pauline Gélédan, Marta Jonville, Marc Perrin, Gwenaëlle Rébillard, Jean-Marc Savic. Documents.]

 

 

 

 

 

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